An Ton That
An Ton That, compositeur
Une enfance baignée dans la musique, un père compositeur, un premier concert à l’âge de neuf ans et de longues années d’études musicales pouvaient laisser croire que la suite fût de s’épanouir, une fois adulte, dans le monde classique en tant que concertiste, voire de chef d’orchestre.
Or il n’en est rien. Même si, enfant, il avait pu l’écrire lors de questionnaires à l’école, le jeune An Tôn Thât ne se voyait pas suivre ce chemin tout tracé. Une fois le baccalauréat en poche, il entre à la Sorbonne pour étudier l’anglais tout en prenant des cours d’art dramatique. Mais la musique ne dit pas son dernier mot et il se retrouve à vingt ans pianiste de jazz, organiste dans un ensemble de musique ancienne et plus tard, arrangeur, compositeur et accompagnateur pour la chanteuse Michèle Atlani avec laquelle il tourne partout en France, notamment aux Francofolies de La Rochelle (1997/1999). Leur collaboration s’achèvera avec un album, Organique (Relatif à la Vie) (2000) pour lequel il signe les musiques et les arrangements.
La composition prend une part de plus en plus importante dans son travail. Il écrit la musique pour des nouvelles mises en scène de Hyménée de Nicolaï Gogol (2000), Dom Juan de Molière (2003) ou Salomé d’Oscar Wilde (2005).
Sa passion pour la danse l’amène à collaborer avec Régine Chopinot pour W.h.a (2003), Cody Choi pour Mm (2005), qui est représenté au Royal Opera House à Londres, le collectif « Swatt » fondé par Simon Williams pour Constellation (2004) et Nina’s Hidden Glass (2006) qui est créée à Londres lors du festival Resolution et enfin, le chorégraphe japonais Jo Kanamori et sa compagnie Noism pour lesquel il écrit la partition de NINA – materialize sacrifice (2005). La rencontre entre les deux artistes est décisive et marque un tournant important dans leur carrière respective. NINA sera joué au Japon, en Corée du Sud, aux Etats Unis, au Brésil et au Chili, ainsi qu’en Russie et sera plébiscité par public et les critiques.
Plus récemment, il signe la musique du ballet hip-hop Sur le Fil (2007) du chorégraphe chinois Gang Peng, qui est présenté lors du festival ‘Cités-Danse’, puis retrouve Jo Kanamori pour une seconde création chorégraphique, PLAY 2 PLAY – interfering dimension (2007), certainement son oeuvre la plus ambitieuse jusqu’à maintenant.
En 2008, il aborde la comédie musicale avec Auntie, une pièce déjantée créée à Taiwan par la troupe de théâtre ‘Theatre Company of Lee Qing Zhao the Private’.
Parallèlement, pendant toutes ces années, il travaille le chant avec Julia Peláez qui l’encourage à développer son propre projet solo. En 2005, sous le pseudonyme de ‘Aaken’, il livre après sept années de labeur, son premier album Circlesong, qui reflète son approche de la musique : un univers où musique classique, électronique, pop britannique, musique contemporaine et son héritage asiatique se mélangent en un langage véritablement personnel, un langage qui, sur scène, rencontre la danse contemporaine et la vidéo, comme il a pu le montrer lors de ses concerts au Café de la Danse à Paris.
Un second album, intitulé Hyperbody, sortira en 2010.
Spectacle(s) avec la compagnie Paris Broadway Saigon : Cabaret Jaune Citron